11 janvier 2017 à 11:45
Albert Dureau, une vie en bleu
Licencié depuis 1952 à Argy, son club de toujours, “ Bébert ” y a connu de grands moments. Il s’apprête à tirer sa révérence.
La vie d'Albert Dureau se résume ainsi : la passion du football, le club d'Argy, sa famille et les anecdotes glanées au cours de sa longue carrière de licencié. Samedi soir, Jean-Marie Biaunier, président de l'US Argy, Bernadette Villemont, le maire, Marc Touchet, président du district de l'Indre, d'anciens joueurs et des amis étaient réunis, à la salle des fêtes d'Argy, pour rendre un hommage particulier à Albert Dureau. Ce dernier a signé sa dernière et 56elicence.
" On se lavait dans le fossé "
« J'ai pris ma première licence en 1952, j'avais alors 15 ans, se rappelle le récipiendaire, très ému. J'ai fini ma carrière de joueur en 1977 après une rupture du quadriceps. Avec Alain-Thibault, on a remonté le club d'Argy après la guerre en 1960, il était resté en sommeil. J'ai été champion de l'Indre juniors en 1954-1955 avec la Gabatum, puis j'ai joué à Pellevoisin, et je suis retourné à la Gabatum jusqu'en 1958. » Cette même année, il se marie avec Solange, native d'Argy, alors qu'Albert est de Sougé. Le couple aura deux enfants et poursuivra une passion commune pour le football, Solange étant à l'origine de la création de l'équipe féminine d'Argy.
En 1960, Albert, dit « Bébert », revient sur ses terres. Gaston Voisin est alors le président d'une équipe qui va faire parler d'elle en 3e division en étant championne de l'Indre, et accède à la 2e division en 1967. « On a joué la montée en première division à Luçay-le-Mâle, on devait absolument gagner, raconte Albert. A 2-2, je manque un but, plus facile à mettre à côté que dedans, et du coup on ne monte pas. Je me souviens aussi d'une victoire 18-0 à Châtillon, ou encore avoir marqué trois buts de la tête dans un match à Palluau, c'est rare. » Son épouse, Solange et le club d'Argy (qui a toujours évolué en bleu) ont conservé tous les calendriers, les archives, comme l'affiche entre les vétérans du PSG et ceux d'Argy en 1973. La plus grande déception d'Albert reste une défaite 3-2 en coupe de l'Indre, en 8es de finale, à la Gabatum de Levroux.
Après le terrain, Albert Dureau a siégé au district en tant que secrétaire général puis président jusqu'en 1996, et à la ligue comme secrétaire général jusqu'en 2004, et dans bien d'autres organismes comme le Comité départemental olympique et sportif (Cdos). Albert ne regrette pas son engagement et son investissement pour le football, qui a bien changé. « Je me souviens d'un match à Obterre où il n'y avait pas de vestiaires, comme dans beaucoup de cas à l'époque. Il y avait un fossé avec de l'eau à côté, alors on se lavait dans le fossé… »
Commentaires